vendredi 30 mars 2012

Épiceries en folie


Quand je demeurais à Deux-Montagnes, une minuscule ville en banlieue de Montréal, je faisais mon épicerie à un seul et même endroit, soit dans mon petit IGA. Lorsque j'allais en ville, j'enviais les grosses épiceries en me disant que c'était sûrement mieux que ce à quoi j'avais droit par chez moi.

Une fois déménagée dans la métropole, c'est avec joie que j'anticipais mes virées hebdomadaires puisque j'imaginais que la variété m'attendrait dans chacune des allées des supermarchés gigantesques de mon quartier. Et j'ai rapidement déchanté... 

Je ne trouve jamais tout au même endroit : 
Le Loblaws a mon lait d'amande, mais pas mon yogourt grec.
Le IGA n'a pas mon lait d'amande, mais il a de la belle viande.
Le Métro a de beaux spéciaux, mais il n'a pas beaucoup de produits bio.

Vous voyez le genre? Et le refrain se répète pour une foule d'autres produits.

Je demeure dans l'est de la ville depuis plus d'un an et il ne se passe pas une semaine sans que j'aie à visiter deux ou trois épiceries pour tout trouver ce que j'étais venue chercher. Ça m'enrage! Vous n'avez pas idée! Et dire que je trouvais tout ce que je désirais dans mon minuscule IGA de Deux-Montagnes. Je m'ennuie de lui!

Je n'achète pas beaucoup de produits bio, mais ceux que je consomme se retrouvent rarement chez les marchands de mon quartier. Je n'aime pas aller chez Tau où je n'arrive jamais à comprendre leur méthode de classement des denrées. On retrouve des farines aux quatre coins du magasin, même chose pour les pâtes, et je tourne toujours en rond pendant des heures à la recherche de l'item manquant. 

Il faut dire aussi que le Tau de Saint-Léonard est situé dans un centre d'achats que je déteste et il voisine une animalerie très douteuse qui offre des animaux à rabais... Et c'est sans compter que l'endroit accueille aussi une succursale de la SAAQ où de nombreux apprentis conducteurs viennent passer (ou échouer) leur examen de conduite. Le stationnement devient par conséquent une zone dangereuse où un "élève" risque à tout moment d'emboutir votre véhicule...

Alors la semaine dernière, je me suis exilée et je suis allée magasiner ailleurs. Comme nous étions sur la Rive-Nord, j'ai fait un arrêt à La Moisson, un supermarché d'aliments naturels que j'avais visité à une seule reprise auparavant. 


J'étais curieuse, je voulais jeter un coup d'oeil au Comptoir Santé de Crudessence dont j'avais entendu parler et une chance que je ne reste plus dans le coin, puisque je serais toujours rendue là!!!



Malheureusement, comme nous avions déjà dîné, je n'ai rien acheté, mais mes yeux se sont régalés. Il est à parier que je reviendrai pour me procurer l'une ou l'autre de leurs vinaigrettes dans un avenir rapproché.


Le contenu des allées de La Moisson ressemble bien évidemment à ce que je retrouve chez Tau, mais, je ne sais pas pourquoi, tout me semble plus attrayant. Il me semble aussi que l'offre de viandes biologiques est plus grande, mais ce n'est peut-être que mes yeux qui ne savent pas voir... 

Une académie culinaire offre aussi des cours, notamment sur l'alimentation vivante, et je crois que ces derniers s'ajouteront à ma liste de "choses que j'aimerais faire". Je ne suis tout de même pas ressortie les mains vides, mais plutôt avec deux produits que nous avions essayés lors de l'Expo manger santé et vivre vert.

Je ne savais pas que les croustilles de fromage Grok étaient aussi offertes en petits formats. Nous avons enfin pu nous contenter. Nous avons eu droit à quatre petits morceaux chacun!



J'avais adoré la boisson d'aloès de Alo Drinks et je me suis donc gâtée.


Ah, dommage que La Moisson soit si loin...

Je vous ai dit dans mon dernier billet sur la pâtisserie Yuki que j'avais un but bien précis lorsque j'ai décidé de me rendre sur la rue Sherbrooke Ouest, dans le quartier NDG. Eh bien, je désirais me rendre au magasin d’aliments naturels À votre santé. Pourquoi?


 Lors de l'Expo manger santé (etc.), j'étais tombée en amour avec les produits Raw Some, mais j'avais été très déçue de constater qu'ils n'étaient vendus qu'à un seul endroit : à Shawinigan. C'est un peu loin...

Heureusement, les choses ont changé et voilà qu'ils sont maintenant disponibles à quatre endroits différents à Montréal. Vous me voyez venir?


On en trouve des choses dans ce petit local où tout l'espace est maximisé! Cependant, je n'ai pas pris le temps de magasiner puisque je n'étais venue que pour une seule et unique chose...

Je capote littéralement sur les chips de kale au faux-mage. Je les déguste cependant avec parcimonie puisque leur prix est quelque peu élevé (7,79 $ pour 68 g). C'est tellement bon!!!



Et tant qu’à avoir fait tout ce chemin, autant en profiter pour se procurer les craquelins au cari indien.


Je désirais essayer les produits Daiya depuis un bon moment déjà, mais leur prix me rebutait un peu. Nous avons donc sauté sur l'occasion lorsque nous avons vu qu'ils étaient en spécial à 3,99 $. Je vous en redonnerai des nouvelles une fois que nous les aurons essayés.



 Au risque de me répéter, dommage que l'épicerie À votre santé soit si loin... 

Supermarché Santé La Moisson
360, Sicard
Sainte-Thérèse (Québec)  J7E 3X4
Site web : lamoisson.com

À votre santé - Magasin d'aliments naturels
5125, rue Sherbrooke Ouest
Montréal (Québec)  H4A 1T1

mardi 27 mars 2012

Yuki Bakery

Samedi dernier, après être restés sur notre faim avec nos pizzas arméniennes, Chéri et moi nous sommes rendus dans le quartier Notre-Dame-de-Grâce, à Montréal. J'avais un but bien précis en tête et je vous en reparlerai d'ailleurs dans mon prochain billet, mais laissez-moi d'abord vous présenter un petit endroit que nous avons découvert par hasard.

Si nous nous étions seulement fiés à l'extérieur de la pâtisserie Yuki, située sur la rue Sherbrooke Ouest, nous aurions probablement passé notre chemin. Un vieux congélo immense devant la vitrine et derrière celle-ci, de faux gâteaux quelque peu fatigués.


Une fois à l'intérieur, nous n'étions pas plus convaincus par le décor un peu usé, par les présentoirs dégarnis ou par les deux seules tables disponibles. Trois employés nonchalants étaient avachis à la vue de tous, mais notre oeil avait bel et bien été attiré par quelques petites choses...


De mon côté, ce sont les espèces de boules piquées d'un bâton qui m'ont convaincue de sortir mes bidous. Comme toujours, faire notre choix fut une expérience laborieuse puisque nous avions envie de tout goûter. Nous avons finalement choisi quatre petits items, mais avant de passer à la caisse, nous en avons profité pour regarder tout autour...

Des gâteaux alléchants nous ont d'abord nargués...


Les brownies et autres carrés chocolatés se sont ensuite mis de la partie...


Et ce présentoir nous a fait de l'oeil...


Alors que Hello Kitty nous a regardés droit dans les yeux...


Nous avons finalement réussi à résister à toutes ces tentations et nous nous sommes attablés afin de pouvoir enfin goûter à l'objet de nos désirs : trois Pops et un cupcakes.


Le premier à passer sous nos dents fut le Pop à la lime. Je croyais que l'intérieur de ces petites boules ne serait composé que de gâteau, mais oh surprise, un centre crémeux s'est offert à nous. Cependant, ce dernier n'est pas visible sur la photo et c'était tellement bon qu'il a disparu avant que j'aie pu prendre un second cliché...


Le cupcake au caramel et à la fleur de sel fut notre seconde victime. Le petit gâteau était bien moelleux, la fleur de sel juste assez présente et le goût du caramel était parfait. Chéri lui a d'ailleurs décerné son coup de coeur, mais pour ma part le meilleur était à venir...


Le Pop Red Velvet était lui aussi très bon et son centre cachait une délicieuse surprise...



Par contre, je suis tombée sur le dos lorsque j'ai croqué dans le Pop Devil's Food. Croyez-moi, il porte bien son nom. C'était tellement bon! C'était tellement moelleux! C'était tellement chocolaté! C'était tellement cruel que j'aie à le partager avec Chéri. Je l'aurais bien gardé juste pour moi, mais la loi du mariage nous oblige malheureusement à partager... L'intérieur n'était pas photogénique, vous devez malheureusement vous contenter d'une vue extérieure.


Voici donc ce qui est resté après notre passage chez Yuki...


Yuki offre aussi des sandwichs, des pâtisseries, des gâteaux, des biscuits, des pains et bien d'autres petits plaisirs que nous essaierons peut-être un jour. Dommage que nous demeurions aussi loin!

Yuki Bakery
5211, rue Sherbrooke Ouest
Montréal (Québec)  H4A 1T7
Téléphone : 514 482-2435
Site web : Yukibakery.com

lundi 26 mars 2012

Pizza arménienne chez Arouch


J'ai entendu parler de la pizza arménienne pour la première fois à l'émission l'Épicerie, mais je ne m'étais jamais décidée à l'essayer. C'est fait!

Chéri et moi avions des courses à faire sur la Rive-Nord de Montréal et nous en avons donc profité pour faire un arrêt chez ArouchLahmajoun, situé sur le boulevard Saint-Martin à Laval.


Je ne savais pas à quoi m'attendre et je croyais que l'endroit faisait aussi office d'épicerie. Je m'attendais à découvrir de nombreux produits arméniens. J'étais dans l'erreur puisque nous nous sommes plutôt retrouvés dans un véritable resto de fast-food.


Arouch se décrit comme une boulangerie qui "n'offre que des choix sains en n'utilisant que des ingrédients naturels sans agent de conservation." Le premier commerce a ouvert ses portes à Montréal en 1978 et quatre succursales sont en opération.

À Laval, il est possible de passer sa commande à l'auto, mais nous avons préféré manger sur place. 

Outre la pizza arménienne, quelques desserts sont aussi offerts. 



Dès notre entrée, nous avons été accueillis par une jeune fille derrière le comptoir qui souhaitait que nous passions notre commande le plus rapidement possible. 

Nous lui avons posé une question et hop, elle est disparue sans que nous ayons obtenu de réponse. Nous en avons donc profité pour faire notre choix, mais voilà que nous nous sommes rendu compte qu'elle avait déjà préparé notre commande. On ne savait même pas que nous avions commandé. Nous avons essayé de lui expliquer sa méprise, mais sans succès.

Toujours est-il que nous nous sommes retrouvés avec deux pizzas lahmajoun (lahmajoun qui signifierait "de la viande sur de la pâte") plus une au fromage. Je n'ai jamais eu le temps de lui demander ce que contenaient les fameux lahmajoun, mais selon le reportage de l'Épicerie, ces pizzas roulées sont faites de viande, de légumes frais, de persil et d'ail. Il est possible de les garnir avec divers ingrédients (fromage, salade, olives, etc.), mais nous avons plutôt choisi de les goûter au naturel.





Alors, le verdict? C'était bon, mais sans plus. Nous n'avons pas été renversés, mais il faut dire que le fait que nous ayons été pressés par la serveuse pour faire notre choix a diminué le plaisir de notre expérience. Le reportage de l'épicerie présentait deux restaurants offrant les lamahjoun, soit Arouch où nous sommes allés et Lahmadjoune Beyrouth-Yerevan situé sur la rue Faillon à Montréal. Ce dernier cuit les pizzas au four à bois et selon ce que j'ai vu dans le reportage, l'établissement semble plus authentique, moins fast-food. Chez Arouch, les pizzas sont garnies à la main, mais le procédé de fabrication est industrialisé.


D'ailleurs, en parlant de fast-food, une chose qui nous a déplu lors de notre visite, c'est l'odeur que nous avions lorsque nous sommes sortis du restaurant. J'ai travaillé pendant un an dans un restaurant Mikes et je transportais toujours avec moi une odeur tenace de cuisson, ce que je détestais au plus haut point. C'est ce que nous avons senti une bonne partie de la journée...

Côté breuvage, j'ai une confession à vous faire : je suis un veau. Jamais sans mon lait, c'est ma devise. J'ai beaucoup diminué ma consommation de lait au cours des dernières années, mais je serais incapable d'arrêter complètement d'en boire. Alors quand j'ai vu ce lait fermenté, je me suis dit que je devais absolument l'essayer.


Ouf, c'était une expérience, disons... différente. J'ai eu l'impression de boire du fromage feta. J'adore le feta, mais pour boire, non merci...

Chéri avait quant à lui opté pour un jus d'ananas. Il aurait pris une bouteille d'eau, mais la forme inusitée de la boîte à boire m'a intriguée et je l'ai convaincu d'en prendre une. Nous aurions été plus heureux avec notre eau... 


Donc, nous ne pensons pas retourner de sitôt chez Arouch. Nous avons été déçus par le service précipité et nous aurions aimé que la jeune fille prenne le temps de nous expliquer le menu. Quand l'envie d'une bouffe rapide nous prendra, on préférera sans doute aller au bon vieux Mc Do... Ou bien nous irons faire un tour du côté de Lahmadjoune Beyrouth-Yerevan pour donner une seconde chance à la pizza arménienne.

Notre évaluation
2 verres d'eau et demi sur 5

Arouch Lahmajoun
3467, boulevard Saint-Martin Ouest
Laval (Québec)  H7T 1A2
Téléphone : 450 686-1092
Site web : Arouch.com

vendredi 23 mars 2012

Malheur à nous!

Il y a un problème avec notre nouveau condo.

Un problème de taille.

Nous avons un voisin indésirable.

Le genre de voisin que l'on préfère tenir éloigné de chez-soi, surtout lorsque l'on aime se sucrer le bec comme Chéri et moi.

Le pire, c'est qu'il n'est situé qu'à 90 secondes de marche de notre porte d'entrée. Autant dire qu'il campe dans notre cour arrière. Vous le reconnaissez?


Et avec les chaleurs des derniers jours, nous n'avons pas su résister. Surtout que nous croisons depuis trois jours une quantité impressionnantes de gens qui sont allés s'approvisionner chez le voisin. Ce soir, nous avons craqué...


Un blizard aux biscuits au caramel pour chéri...
Un blizard Reese's et Oréo pour moi...


Ben vous savez quoi? Je ne me sens pas coupable! C'est notre petite gâterie du vendredi et on s'assume! Surtout que nous avons pris une grande marche de 45 minutes (ok 40) juste avant!


mercredi 21 mars 2012

Biscuits de fortune dans les patates?

Maman et moi sommes allées manger thaïlandais aujourd'hui et voilà ce que les biscuits nous ont réservé.

Pour maman :


Pour moi :


À leur lecture, je me suis mise à rire en m'exclamant : "Ils sont dans les patates ces biscuits-là!"

Je me suis d'abord dit que ma mère étant à sa retraite, il y avait peu de chance qu'elle réussisse en affaires puisqu'elle n'a aucunement l'intention de retourner sur le marché du travail. Et je considère qu'elle a déjà réussi en société.

Et pour ce qui est de la pensée qui m'était destinée, plusieurs personnes me disent que je suis sage. Est-ce dire que beauté et jeunesse m'ont quittée? Non mais il est insultant ce biscuit.

Puis je me suis mise à réfléchir...

Ma mère peint depuis quelques années et elle aura d'ailleurs son premier vernissage très bientôt. Peut-être que d'autres réussites professionnelles et sociales l'attendent au bout du chemin, qui sait?

Et pour être franche, mon biscuit semble avoir lu dans mes pensées... Je n'ai que 32 ans, mais ces temps-ci, je me trouve vieille. Le fait d'étudier avec de jeunes adultes qui me disent vous gros comme le bras n'aide certainement pas. Je regarde mon corps et je trouve qu'il change. Je ne suis plus la petite pitoune qui faisait tourner les regards. Je passe inaperçue.

Mais souvent, j'écoute les petites jeunesses assises près de moi en classe et je me revois à leur âge. Je les écoute parler de leurs amours tumultueux, de leur premier appart, de leur minoune qui se retrouve encore au garage, de leur mère qui les fait enrager et je ne peux m'empêcher de me dire que j'en ai fait du chemin depuis cette époque de ma vie où tout prenait des allures de mélodrame. Je les écoute tergiverser avant de prendre une décision, en demandant l'avis de tout un chacun et je me dis que j'ai appris avec les années à m'affirmer, à me faire confiance. Je les regarde faire les mêmes erreurs que j’ai faites à leur âge en me rappelant qu'il n'y a parfois qu'une seule façon d'apprendre.

Je suis loin d'être parfaite, croyez-moi! Mais il est vrai que j'ai gagné en sagesse avec le temps. Et comme il me reste encore quelques années devant moi avant de faire partie de l'âge d'or, la situation devrait continuer de s'améliorer! Et si la sagesse augmente avec le nombre de cheveux blancs, Chéri est plus sage que moi!

lundi 19 mars 2012

Rémission et greffe de moelle


Le 10 mars 2006 est une date que je n'oublierai jamais... 

Ce matin-là, j'étais étendue dans mon lit d'hôpital lorsque la porte de ma chambre s'est ouverte pour laisser entrer deux dames. Il faut savoir que n'entrait pas qui veut dans mon domaine aseptisé puisque j'étais placée en isolation. 

Avant de pouvoir pénétrer dans ma chambre d'hôpital, les gens devaient d'abord s'arrêter dans une antichambre et s'y désinfecter vigoureusement les mains. Ils devaient ensuite enfiler des chaussons par-dessus leurs souliers, revêtir une jaquette, mettre des gants et finalement se camoufler le visage derrière un masque. Je surnommais mes visiteurs les poussins jaunes.


Toutefois, à cette étape de mon combat contre le cancer, je ne recevais plus aucun visiteur (à l’exception de chéri et de mes parents), et ce, à ma demande. Je vivais effectivement les moments les plus difficiles de mon parcours et je n'avais plus la force d'accueillir les gens. J'étais au plus mal...
  
J'étais hospitalisée depuis des mois, je recevais des traitements de chimio depuis 10 mois et les médecins avaient tout essayé pour  me tirer de mon mauvais pas, mais sans résultat : mon cancer progressait. Une ultime tentative était en cours : la greffe de moelle osseuse.

La moelle osseuse se trouve au centre de nos os et elle est responsable de la production des cellules sanguines. La majorité des chimiothérapies détruisent partiellement ces cellules, mais généralement le corps réussi à remonter la pente de par lui-même. 

Dans les cas les plus problématiques, la chimiothérapie qui doit être administrée est tellement agressive que les cellules n'arrivent pas à se régénérer toutes seules. Il devient donc nécessaire de procéder à une greffe de moelle, aussi appelée greffe de cellules souches.

Le processus est somme toute assez simple : on prélève les cellules souches du patient ou d'un donneur, on administre la chimiothérapie et on redonne ensuite les cellules au patient afin que la production de cellules sanguines puisse recommencer.

Pour ce faire, les médecins doivent tout d'abord s'assurer que le cancer n'a pas atteint la moelle du patient. Soit dit en passant, le test permettant de déceler la présence de cellules cancéreuses dans la moelle est l'un des plus désagréables qu'il m'a été donné de vivre (trois fois plutôt qu'une). En ce temps des sucres, imaginez que l'on vous enfonce un vilebrequin dans l'os de la hanche pour ensuite y insérer une seringue géante afin d'effectuer le prélèvement. Ouille... 

Il existe donc deux types de greffes :
L'allogreffe : la moelle osseuse provient d'un donneur;
L'autogreffe : la moelle osseuse provient du patient lui-même.

Dans mon cas, nous avons eu recours à l'autogreffe et la première étape a été de prélever mes cellules souches. La procédure se nomme aphérèse et elle consiste à faire circuler le sang dans une énorme machine afin d'en séparer les différentes composantes.


Une fois le prélèvement effectué, le traitement de chimiothérapie peut débuter et c'est là que l'enfer commence. Je vous laisse juger par vous-mêmes...

 Les effets de cette super chimio sont multiples et mon cerveau en oublié plus d'un, heureusement. Parmi ceux qui me reviennent à l'esprit, il y a ceux-ci : 
  • Symptômes identiques à ceux d'une gastro pendant un mois, d'où la présence du bol (en haut à gauche);

  • Incapacité d'avaler quoi que ce soit, même de l'eau, donc, alimentation par intraveineuse;
  • Ulcères dans la bouche;

  • Fatigue extrême;
  • Maux de coeur quasi constants;
  • Prise d'antidouleurs en injection sous-cutanée donnant la sensation d'être droguée en permanence;
  • Perte de tous les poils du corps;
  • Désespoir total au niveau moral...
  • Et l'impression que son corps se décompose par en dedans.

 Étant donné que la chimio détruit les cellules du sang, nos taux de plaquettes, de globules rouges et  de globules chutent au plus bas, ce qui nous laisse notamment sans protection immunitaire. C'est donc pour cette raison que les patients qui subissent une greffe se retrouvent en isolation. C’est aussi pour cette raison que notre corps se couvre de bleus.


Revenons donc à nos moutons, je vous disais en début de billet qu'en ce 10 mars 2006, j'étais couchée dans mon lit lorsque deux dames sont entrées dans ma chambre. L'une d'elles m'a regardée en me disant joyeusement : "Bonne fête ma Belle!"

Mon cerveau embrumé s'est questionné : nous sommes au mois de mars, je suis née en novembre... "Ce n'est pas ma fête" que je lui ai dit."

Et c'est là qu'elle m'a répondu, avec toute la douceur dont j'avais besoin : "Aujourd'hui, c'est le premier jour de ta nouvelle vie. Aujourd'hui, c'est comme si tu naissais à nouveau. On repart à zéro pour te donner une chance de vivre. Maintenant, tu pourras dire que tu as deux anniversaires. Aujourd'hui, c'est le jour de ta renaissance."

Je ne l'ai pas cru sur le moment, trop occupée que j'étais à souffrir, mais elle avait entièrement raison. À partir du moment où l'on reçoit notre greffon, une nouvelle vie commence. La procédure est toute simple et elle ressemble à une transfusion de sang, mais sans elle, notre corps ne survivrait pas.

Six ans plus tard, je n'ai toujours pas fini de remonter la pente et je subis encore les nombreux effets secondaires de la greffe, mais je suis là, bien en vie. Et parce que le 10 mars, c'est aussi la date à partir de laquelle on calcule mes années de rémission, je n'ai qu'une seule envie, c'est de dire Merci.

Merci à la médecine de m'avoir permis de vivre. Merci à mes médecins de s'être battu avec moi. Merci à mon équipe soignante qui a tout fait pour assurer mon bien-être.

Merci à mes parents d'avoir su être là. Merci à ma famille, à mes amis et à tous ceux qui ont croisé mon chemin pendant cette dure expérience.

Et surtout, merci à mon mari qui m'a donné une raison de revivre.

samedi 17 mars 2012

Expo manger santé et vivre vert

Chéri et moi avons découvert l'Expo manger santé et vivre vert il y a cinq ans et nous avons tout de suite adoré. Moi qui aime goûter à tout et découvrir de nouveaux produits, je suis comblée. Pour une douzaine de dollars, l'expérience en vaut la peine. C'est grâce à mes visites que j'ai entre autres découvert mon yogourt grec, ainsi que la fleur d'ail Le petis mas et la crème de soya Belsoy.



Par contre, il y a un bémol... Nos dernières expériences n'ont pas été agréables du tout pour une seule et même raison, il y avait beaucoup trop de monde. Lors de ma dernière visite, je m'étais même dit que je n'y retournerais pas puisque je m'étais carrément fait plaquer par des petites madames d'âge mûr qui poussaient tout le monde pour avoir accès le plus rapidement possible à la nourriture proposée.

Mais bon, je suis tenace et j'ai décidé de donner une dernière chance à mon expo favorite. Habituellement, nous nous y rendions le samedi ou le dimanche matin, mais cette année nous avons modifié notre stratégie et nous y sommes allés vendredi en fin d'après-midi. Miracle! Nous avons pu visiter en toute quiétude et je ne me suis fait bousculer qu'à deux reprises, une nette amélioration.

Je vous emmène donc avec moi afin de vous présenter mes découvertes, mais surtout mes coups de coeur, puisque j'en ai eu quelques-uns, notamment un en chair et en os! (Je vous garde la surprise pour la fin!!!) Notez cependant que mon but n'est pas de vous parler des avantages nutritifs de chacun des produits, puisque j'en aurais pour des heures... Alors, on la débute cette visite?

J'aime beaucoup le basilic et cette huile de la Maison Orphée, présentée dans un vaporisateur, m'a vraiment charmée.


Je suis une mordue de buffets et je ne me lasse pas d'aller casser la croûte au Commensal. J'ai eu la chance de tourner la roue (pas) chanceuse et j'ai récolté (comme les quatre participantes avant moi) un coupon-rabais... Bah, c'est mieux que rien!


Nous avons aussi goûté l'une de leurs soupes à emporter, soit la Thaïe, mais nous n'avons pas adoré...



Nous avons évidemment fait un arrêt au kiosque de Crudessence où j'ai craqué pour tout ce qui m'est tombé sous la dent!



Et j'ai enfin pu goûter au fameux Kombucha, le thé vivant. J'ai bien aimé.


Nos papilles ont reçu un véritable coup de poing en goûtant cette boisson au gingembre de Frunil. Ça décape!


Nous nous sommes payé une petite gâterie en achetant ces morceaux de pommes séchées de chez Profitapom. Selon ce que j'en ai compris, ce produit sert aux campagnes de financement, par exemple dans les écoles, au lieu des traditionnelles tablettes de chocolat. Une belle idée et c'est bon!


La bizarrerie du salon pour moi, le Mycryo, une poudre de beurre de cacao servant à la cuisson des aliments.


J'ai bien aimé le chocolat cru de Chocadel qui se décline d'ailleurs en plusieurs saveurs.




Je désirais y goûter depuis longtemps, c'est fait! Nous avons vraiment aimé les fameuses bouchées au fromage Grok


Pour avoir goûté aux quatre saveurs de jus de la compagnie Fruits d'or et pour avoir pris le temps de répondre à un court questionnaire, nous nous sommes mérité un sac de canneberges! Yé!!!



Nos (mes) coups de coeur

Chéri et moi somme unanimes, nous avons adoré cette boisson faite d'aloe vera de Alo drinks. Elle est très rafraîchissante et nous avons trouvé l'idée de laisser des morceaux d'aloès dans la boisson très intéressante.


Nous avons aussi été charmés par ce jus de betterave de Biotta.



Je me suis roulée par terre avec ce pâté au poulet de la boutique des Becs-Fins située à Mirabel.


Cette huile de noisette d'Émile Noël m'a renversée...


J'ai craqué pour les produits Rawsome, notamment pour les craquelins au cari et pour les chips de kale au faux-mage. J'en veux!!!



Et j'ai sauté partout lorsque ma bouche a rencontré le quinoa soufflé enrobé de chocolat et les Amandes choco Sophie de la compagnie Elan bio



Je suis tombée en amour avec les vinaigrettes de Méchant mix qui sont sans sel (à l'exception d'une qui en contient très peu). Je me suis d'ailleurs offert un petit cadeau, soit le spécial du chef : les quatre vinaigrettes, deux contenants d'épices (piment chipotle fumé et cari-coco), un mélange de poivres ainsi qu'un livre de recettes. J'en essaierai d'ailleurs une pas plus tard que ce midi!



Par contre, mon coup de coeur ultime (en chair et en os) est allé à... 


Bon, si vous n'avez pas écouté l'émission Les chefs présentée à Radio-Canada l'an dernier, vous ne savez sans doute pas qui est Michelle Scott, mais sachez qu'elle a été concurrente à la populaire émission culinaire. J'aimais beaucoup sa personnalité pétillante et c'est avec plaisir que j'ai pu échanger avec elle. Une belle rencontre!

Nous avons aussi reçu quelques cadeaux, soit des graines de chanvre décortiquées, des chips (que je n'ai pas vraiment aimés), de la tisane à la camomille, de la compote de pommes, de la sauce tamari et un produit dont je vous reparlerai peut-être après l'avoir essayé, la guarana en poudre aux propriétés énergisantes (et aphrodisiaques, Chéri, tiens-toi bien.)


Alors voilà, c'est ici que se conclue notre visite. À l'an prochain, je l'espère!

Expo manger santé et vivre vert 2012
À Montréal, au Palais des congrès du 16 au 18 mars 2012;
À Québec, au Centre des congrès le 24 et 25 mars 2012. 
Informations : Expomangersante