jeudi 8 septembre 2011

La nouvelle salle de l'OSM

Le concert inaugural de l'OSM a bel et bien eu lieu mercredi soir et je peux donc maintenant vous parler de notre soirée de mardi : Chéri et moi avons assisté à la répétition générale de ce dit concert, une expérience extraordinaire pour lui autant que pour moi!


Nous n'avions jamais assisté à un concert de l'OSM ou de tout autre orchestre d'ailleurs. Nous aimons tous les deux la musique classique, mais nous en écoutons rarement et lorsque nous le faisons, c'est soit dans l'auto ou via notre télévision. Laissez-moi vous dire que le son en salle n'a rien à voir avec les speakers de ma voiture!!!

Loin de moi l'idée de vous parler de la qualité sonore de la nouvelle salle, je n'y connais rien! Par contre, Chéri et moi étions au ciel, soit dans la dernière rangée de la salle, et nous avons été surpris d'entendre autant de nuances dans l'interprétation des pièces. Lorsque j'ai écouté le concert à Radio-Canada mercredi soir, j'ai constaté qu'en salle, nous entendons plus distinctement chacun des instruments alors qu'au petit écran leur son distinctif se fond à l'ensemble.


Par contre, j'aurais aimé qu'on monte un peu le volume, si la chose se peut! Nous devions tendre l'oreille lors des passages plus doux et nous n'arrivions pas à saisir toutes les subtilités. Si, par malheur, un de nos voisins toussait, alors il enterrait l'orchestre. D'ailleurs, la réverbération est telle que le moindre son prend des ampleurs inquiétantes. Alors, ne vous présentez pas à un concert avec une toux percutante, car vous dérangerez toute la salle. Et surtout, ne laissez pas échapper un vent, car tous vous entendront...


Pour Chéri et moi, la deuxième partie du concert nous a vraiment charmés avec la Neuvième symphonie de Beethoven. De mon côté, je connaissais l'oeuvre de par le film l'Orange mécanique et j'ai eu des frissons à plusieurs moments. La présence du choeur de l'OSM et de chanteurs invités m'a vraiment plu et j'aurais poursuivi l'expérience encore longtemps.


Je dois avouer que mon intérêt pour l'orchestre est tout nouveau et qu'il se développe de semaine en semaine au rythme de ma participation comme bénévole pour l'organisation. Effectivement, je "bénévole" chaque mercredi matin en faisant la revue de presse et j'adore mon expérience. Avec la maladie, je n'ai pas travaillé depuis maintenant presque sept ans et me rendre au centre-ville une fois par semaine, à l'heure de pointe, me donne l'impression d'être utile à la société, un sentiment bien important...

C'est donc en tant que bénévole que j'ai eu la chance d'assister à la répétition générale et je me suis vraiment sentie privilégiée. Surtout que j'ai serré la main du maire Tremblay! On aura beau l'aimer ou non, je l'ai trouvé sympathique et il est plus grand que je l'imaginais!

La répétition s'est terminée par un exercice strident d'évacuation et toute la salle s'est retrouvée à la rue. Comme nous étions au ciel, si réel danger il y a avait eu, nous aurions peut-être montés parmi les anges puisque la descente des quatre étages a été assez longue!


En résumé : une très belle soirée!

Notre premier concert ne sera pas le dernier à La Maison symphonique de Montréal puisque nous avons déjà nos billets pour Noël conté par Fred Pellerin qui affiche complet. J'ai tellement hâte au mois de décembre!!!

Si le coeur vous en dit, l'OSM ouvre ses portes au public vendredi et samedi!
Consultez le site pour plus de détails : Orchestre symphonique de Montréal


mardi 6 septembre 2011

Périple sur la 138

Chéri et moi n’avions rien de prévu pour la longue fin de semaine du travail, mais nous avions une idée en tête. Je vous avais parlé, le 28 août dernier, du coup de cœur que j’avais eu pour le restaurant Archibald de Québec et je vous avais aussi mentionné mon désir d’y retourner pour déguster leur excellente pizza quatre fromages. Et bien, c’est chose faite!

Dimanche, Chéri et moi sommes tranquillement partis sur la 40 en direction de la vieille capitale, mais nous avons rejoint le Chemin du Roy (la 138) un peu avant Trois-Rivières, soit à Pointe-du-Lac.

Le Chemin du Roy est la plus ancienne route terrestre du Canada et elle reliait, dès 1737, Montréal, Trois-Rivières et Québec. Quelques haltes routières permettent aux voyageurs de se reposer en chemin ou de casser la croûte tout en observant le fleuve sous différents points de vue.


J’adore la parcourir tout en observant les nombreuses maisons ancestrales qui la bordent. Nous avons d’ailleurs fait un arrêt au Moulin seigneurial de Pointe-du-Lac construit en 1765 et qui a été modifié de diverses façons au fil du temps. Le moulin n’est plus en opération, mais il demeure encore fonctionnel et nous avons trouvé très intéressant d’en apprendre davantage sur son fonctionnement.


Le point le plus intéressant de notre visite a été sans contredit la vidéo où deux meuniers assez âgés nous expliquent leur métier et où l’on voit un moulin en action. Plusieurs écriteaux nous renseignent d’ailleurs sur ce dur métier et sur le mode de vie de celui qui le pratiquait à l’époque.


Le meunier devait faire preuve d’une grande vigilance afin de produire une farine de qualité et il devait, entre autres, s’assurer du bon ajustement de ses meules.


Fait surprenant, une dame demeure encore dans l’ancienne maison du meunier qui jouxte le moulin. J’ai pris quelques photos de son jardin.





Les différentes parties de la farine sont séparées dans ce tamis géant, dont j’ai oublié le nom!


Le moulin, alimenté en énergie par la force de l’eau, servait entre autres à moudre le grain, mais aussi à battre le beurre et la scierie des Frères de l’Instruction Chrétienne y était annexée. Il est d’ailleurs possible de la visiter.

Plusieurs textes nous informent sur les piètres conditions de travail à l’époque et sur les nombreux accidents ou décès qui survenaient chez les travailleurs du bois. À voir la grosseur de la scie et l’absence de protection qui l’entoure, on imagine aisément les dommages qu’elle pouvait causer…


Ce curieux mécanisme appelé chaîne à godets et tout droit sorti du mur permettait d’acheminer le bran de scie à l’extérieur du bâtiment.


Si vous voulez visiter le moulin, sachez qu’il fermera ses portes jusqu’au printemps prochain à compter du 3 octobre.

Moulin seigneurial de Pointe-du-Lac
11 930, Notre-Dame Ouest
Trois-Rivières (Québec) G9B 6X1
Téléphone : 819 377-1396
Site web : www.moulin-pointedulac.com
Nous avons ensuite fait un court arrêt à la fromagerie des Grondines qui est aussi accessible via la 40. La fromagerie artisanale se spécialise dans la production de fromages fins de lait cru biologique et offre cinq variétés. Elle est ouverte à l’année et des visites guidées sont offertes sur réservation.

Nous avons opté pour le Grand 2 qui marie lait de vache et de chèvre. Outre les fromages, des produits artisanaux et biologiques sont offerts sur place.


Je me suis d’ailleurs laissée tenter par deux Grelots des battures de la compagnie Fou du cochon et scie située à La Pocatière. Leurs produits sont disponibles dans plusieurs régions du Québec et je vous invite à visiter leur site plutôt original pour plus d’informations. J’ai choisi la variété composée à partir de persil de mer, une herbe qui pousse en bordure du fleuve. Les grelots sont très durs, mais avec un morceau de Grand 2, c’est divin!

Et, en amie des animaux fidèle à moi-même, je n’ai pu m’empêcher d’aller dire bonjour aux vaches!


Notre périple s’est terminé à Québec, devant notre pizza décadente au fromage et c’est sous une pluie battante que nous revenus à la maison… Un souper qui en valait le détour!

Fromagerie des Grondines
274, rang 2 Est,
Grondines (Québec)  G0A 1W0
Téléphone : 418 268-4969

Fou du Cochon et Scie
1660, rue de la Ferme, RR3
La Pocatière (Québec)  G0R 1Z0
Téléphone : 418 856-3309

lundi 5 septembre 2011

Promenade Ontario, y fait chaud!

Samedi, Chéri et moi sommes allés marcher sur la Promenade Ontario sous un soleil de plomb. L’événement Pleine lune sur Ontario qui se tenait du 1er au 3 septembre battait son plein et la rue était fermée à la circulation pour l’événement entre Pie IX et et Darling. L’attrait principal était la vente trottoir, mais d’autres choses ont attiré notre attention…


D’abord, il faisait TELLEMENT chaud que je me suis assise quelques moments sur des bancs vintages installés devant une vitrine, question de prendre un peu de repos.


En regardant tout autour, je me suis rendu compte que nous étions en fait devant le Atomic Café qui abrite aussi le club vidéo Le 7e. Chéri voulait entrer, moi j’avais juste chaud, alors je l’ai suivi et, boum, j’ai été conquise!

Le café occupe le devant de la place et le décor est kitsch à souhait. J’adore! Le mobilier est hétéroclite et la table à laquelle j’étais assise me rappelait la cuisine de ma grand-maman… Des photos de l’Expo dans les toilettes, un vieil appareil de jeu vidéo encore fonctionnel sur le coin du comptoir, un vieux Juke-box, une machine à jus de raisin qui me rappelle mes dîners avec maman au Pik-Nik du Carrefour de la Pointe où j’avais droit à un jus et un hot dog…

Le menu est aussi rétro que la déco et je me suis rafraîchie en dégustant pour la première fois de ma vie un floater à l’orange.




Chéri avait un creux et une baisse d’énergie, alors il a choisi un café accompagné d’un gâteau aux carottes.


Seul bémol : la qualité du service était plus que décevante… Un peu d’entrain et un sourire nous auraient enlevé l’impression de déranger…

Le club vidéo est quant à lui situé à l’arrière et au second étage. Ici, ce ne sont pas les Blockbusters qui prennent la vedette, mais bien les films étrangers. Allemagne, Bosnie, Chine, Turquie, Tunisie, Yougoslavie et j’en passe.


Le site web donne accès à leur répertoire complet, mais présente aussi les nouveautés pour les quatre dernières semaines.

Dans les rayons, le fonctionnement nous ramène aussi dans le passé avec les petits jetons de velcro!


Par contre, pour visionner certains films, vous devrez avoir conservé votre VHS…


De retour à l’extérieur, nous avons croisé des joueurs de tam-tam ambulants et j’aurais bien aimé qu’ils s’arrêtent pour les écouter plus longuement.


Je n’ai pas mangé de blé d'Inde encore et j’étais bien triste de ne pas avoir assez faim pour déguster un épi… Plusieurs kiosques offraient différents mets et avoir su, nous aurions dîné sur place!

J’aurais aimé explorer davantage les coins et recoins de la Promenade, mais la chaleur était telle que nous avons rebroussé chemin. Par contre, avant de retourner à l’auto, nous avons eu la chance d’assister à une démonstration de Capoiera, un art martial afro-brésilien qui demande, disons… Je vous laisse juger par vous-même!


Les gens que vous voyez en action sont de L’école de Capoeira Porto da Barra située à Montréal. Je ne m'y suis pas rendue et je ne peux donc vous donnez mes commentaires sur la qualité de l'enseignement. Par contre, si vous voulez tenter l’expérience, le premier cours est gratuit et il y a des classes pour les enfants. L’enseignement touche divers aspects : le chant, les instruments de musique, l’entraînement physique, la discipline en elle-même et son histoire.

De retour à la maison, nous nous sommes installés sur le divan (loin l’un de l’autre en raison de la chaleur intense) et nous avons écouté deux films, le premier était Priest avec mon très joli Paul Bettany. Chéri et moi aimons bien les histoires de vampires et nous avons été servis avec celle-ci.


Dans un monde où l’Église règne en maître absolu, la guerre qui oppose les hommes et les vampires et que l’on croyait éteinte renaît de ses cendres lorsqu’une jeune fille est enlevée. Son oncle, un prêtre guerrier chasseur de vampires part à sa recherche, mais pour se faire, il doit tourner le dos à ses supérieurs et briser ses vœux.

Bien qu’il ne réinvente rien, le film accomplit selon moi sa mission première, il est divertissant!

Notre second choix est allé vers le cinéma québécois avec Funkytown mettant en vedette Patrick Huard. Je m’attendais à un film léger et sans grande surprise, mais je n’y étais pas du tout.


L’histoire relatant entre autres la descente aux enfers du maître du disco Bastien Lavallée,  m’a touchée et je me suis attachée à chacun des personnages. Je ne suis pas une fan de la musique de la fin des années 70, mais la bande sonore m’a plu avec ses succès bien connus.

Par contre, je me suis demandé si j’avais bien choisi la version française puisqu’une très grande partie du film se déroule en anglais. Cette approche me dérange un peu, mais comme Chéri et moi sommes bilingues, nous n’avons pas eu de difficulté à tout comprendre. Mais en grande défenseure de la langue française, j’ai été quelque peu irritée par l’omniprésence de l’anglais. N’y aurait-il pas eu une autre façon de nous faire comprendre qu’à l’époque (tout comme aujourd’hui), les francophones devaient parler anglais pour percer?

Bref, une belle soirée ciné et mon pop corn maison était meilleur que celui en salle! Et moins gras! Et moins salé! Et moins cher!

Atomic Café

3606, Ontario Est
Montréal (Québec)  H1W 1R7
Téléphone : 514 525-9601
Site web : sur Facebook
                cafeatomic

Le Septième
3606 Ontario Est
Montréal (Québec)  H1W 1R7
Téléphone : 514 596-0854
Site web: www.leseptieme.com

L’école de Capoeira Porto da Barra
372, rue Sainte-Catherine Ouest, studio 306
Montréal (Québec)  H3B 1A2
Téléphone : 514 684-5442
Site web : http://www.capoeiramontreal.com/

jeudi 1 septembre 2011

Vieille madame...

Bon, ça y est, je me sens toute ridée et plus du tout dans le coup. Je suis vieille.

Les propriétaires de notre logement font refaire en ce moment même le balcon, les marches et tout le tralala de béton qui s'y rattache. Conséquence : il y a des travailleurs devant chez moi à longueur de journée.

Ce matin, j'ai décidé d'aller prendre l'air et je n'avais pas aussitôt mis le pied dehors qu'un mignon jeune homme d'environ 24 ans me demandait poliment :

- Excusez-moi Madame, nous aurions besoin de l'électricité, pourriez-vous allumer votre lumière s'il-vous plaît?

Coup dur... MADAME et VOUS dans la même phrase, ça fait mal. Bon, oui j'appartiens maintenant à la tranche d'âge des trente ans et plus, mais je n'ai tout de même que cinq ou six ans de différence avec ceux qui sont dans la jeune vingtaine. Ou plutôt six ou sept. À bien y penser, c’est davantage huit ou neuf ans de différence…

Est-ce suffisant pour me faire appeler Madame??? Et le scénario se répète douloureusement lorsque je vais magasiner et que ce sont de jeunes filles de dix-huit ou dix-neuf ans qui me répondent.

Il me semble qu'à mon âge, j'aurais eu droit à :

- Heille, salut! On aurait besoin d'électricité, pourrais-tu ouvrir ta lumière s'il te plaît?

Le pire, c'est quand je croise des jeunes du secondaire dans la rue qui portent un chandail de Metallica ou de Nirvana. Je me dis alors : "Ah, on aime la même musique, je ne dois pas être si vieille que ça!" Mais quand je me mets à compter le nombre d'années depuis lesquelles je suis fan de ces groupes et que le calcul se termine à presque 20 ans, ça fait mal... Ça veut dire que lorsque j'ai commencé à écouter l'Album noir de Metallica, ces mêmes jeunes n'étaient pas encore nés... Ayoye!

Mais le summum du découragement arrive quand je parle de musique avec mes filleules et que je leur dis qu'adolescente j'avais toujours mon walkman sur les oreilles.

- Un quoi? Un wa..lk...man..??? C'est quoi ça Matante?

- Ben, c'est un baladeur. C'est comme un iPod, mais ça marche avec des cassettes. C'était pratique, j'enregistrais les chansons à la radio!

- Des cassettes? C'est quoi ça matante?

OK, rendue à ce point-là, je capitule et je continue mes explications en commençant ma phrase par :

- Les filles, dans mon temps...