Mon poisson
est mort... Bon, ce n'est pas la mer à boire, mais ça me touche quand même. Je
m'étais attachée à lui, et ce malgré le fait qu'il m'en a fait baver tout le
long de son existence (deux ans environ). Il n'a jamais été en grande forme, ce
poisson. On avait ça en commun lui et moi. Il est parti ce matin par le trou de
la toilette... Au revoir Poico... Snif...
Il est donc à parier que d'ici la fin de la
semaine un nouveau venu fera son apparition dans notre salon. Il faut bien qu'il
y ait de la compagnie pour Coquin le hamster.
Dans un autre ordre d'idée, Chéri est retourné
au boulot ce matin. Re-snif... Il me manque, mon mari... Pour la première fois
depuis que je le connais, il n'était pas chaud à l'idée de retourner
travailler. Il faut croire qu'il commence à apprécier le fait de prendre des
vacances!
Si je suis triste de ne plus pouvoir profiter
de sa compagnie, je suis tout de même très heureuse de reprendre ma petite
routine. Et comme Benoît Dutrizac revient lui aussi de vacances aujourd'hui,
mes après-midi seront de nouveau bien remplies. (Je l'aime, moi, Dutrizac!!!)
La semaine dernière, je vous avais parlé d'une
grande décision que nous avions prise, Chéri et moi. Je vous explique
rapidement : à notre retour de vacances (vendredi le 9 août), nous avons
constaté que les Centres jeunesse avaient téléphoné pendant notre absence (les
centres jeunesse sont responsables de l'adoption québécoise), mais ils
n'avaient pas laissé de message sur notre répondeur.
Normalement, j'aurais du être emballée par
cet appel qui signifiait, peut-être, que notre tour était enfin arrivé, mais
non. J'étais plutôt complètement désemparée, angoissée, apeurée, affolée. Je ne
me sens pas prête à faire mon évaluation pour l'adoption, tout simplement. Je
ne remets pas notre projet en question, mais je sais que je dois apporter
certains changements dans ma vie avant de pouvoir considérer d'accueillir d'un
enfant.
Dans les derniers mois et surtout pendant nos
vacances, nous avons pris conscience du fait suivant : je ne respecte
pratiquement jamais les limites que mon corps m'impose. La présence même de ces
limites m'enrage et plutôt que de m'adapter, je continue à vivre comme
"avant". Comme avant mon cancer, comme avant les traitements.
Je maintiens ce rythme et cette façon de faire
depuis sept ans maintenant et ça devient trop lourd à porter. Je n'y arrive
plus. Je dois accepter et changer. Le pire, c'est qu'avec tout ce temps et
toutes les expérimentations que j'ai faites, je sais exactement quoi faire pour
mieux vivre avec mes séquelles, mais je résiste encore. Je me sens comme une
alcoolique ou une toxicomane qui sait pertinemment quoi faire, mais qui ne le
fait pas. J'ai de la difficulté à lâcher-prise, mais je n'arrive pas à
comprendre pourquoi.
J'ai de l'aide, ne vous inquiétez pas! Je crois
que tout ça est en lien avec ma rage de vivre, avec l'urgence de vivre, avec le
besoin que je ressens de profiter au maximum de chaque petite parcelle de
journée, avec le désir de ne rien manquer parce que je sais que tout peut
disparaître du jour au lendemain...
Alors, notre grande décision est la suivante :
nous avons décidé de reporter notre évaluation pour l'adoption de quelques
mois. En fait, c'est ce que nous avons décidé, mais nous n'avons pas encore
avisé les centres jeunesse puisqu'ils ne nous ont pas recontactés (une semaine
s'est écoulée depuis leur appel) et je ne les ai pas rappelés non plus. Nous ne
savons donc pas pourquoi ils nous avaient appelés. S'ils nous rappellent, nous
leur ferons part de notre décision, mais en attendant, on laisse couler et on
s'occupe de moi...
Je vous laisse en vous montrant le cadeau que
Chéri m'a rapporté du bureau. Je crois que j'ai un problème avec les crayons à
l'encre... Il semble que je n'en aie jamais assez... C'est con, mais j'étais
hyper contente!
Deux ans, c'est pas ça la durée de vie normale d'un poisson?
RépondreEffacerEt Grande frère, Grande soeur, ça ne vous tenterait pas? Ça se fait de plus en plus en couple maintenant, accueillir de temps en temps pour des sorties un enfant de famille monoparentale qui a besoin d'attention? C'est un engagement d'un an ou plus si vous voulez. Allez voir le site des Grands Frères Grandes soeurs, ils sont toujours en période de recrutement.
Sage décision. pour l'instant, oubliez cet appel, faites comme s'il n'avait pas eu lieu.
RépondreEffacerGrand-Langue
Je peux te comprendre pour ton poisson. Nous aussi quand Fardoche nous a quitté ça faisait bizzare.
RépondreEffacerPOur ce qui est de l'adoption c'est une sage décision je crois de reporter votre projet.
Ahhhhhh!!! pauvre p'tit poisson... Pas drôle ça! et cette décision que vous avez prise, elle est probablement sage, surtout si cet appel t'a mis dans cet état (et ce n'est pas un jugement). N'empêche, même si je ne comprends pas à 100% ce que tu vit, c'est vrai qu'il y a des choses difficiles à accepter. Et ça ne doit pas toujours être facile de ne pas pouvoir faire certains trucs. Je comprends! Et pour ce qui est des crayons, ben je suis prof et j'ai deux étuis bien remplis... je comprends ta lubie:)
RépondreEffacerOh ! dommage pour le petit poisson. :-(
RépondreEffacerPour votre décision, elle est fort sage. Ce n'est pas le genre de décision (adopter un enfant) à la légère.
C'est dur accepter ses limites. Peu importe ce qu'elles sont.
@ Une femme libre : c'était un betta et leur espérance de vie est de deux à trois ans. Après réflexion, je crois qu'il n'avait qu'un an et demi...
RépondreEffacerJe retiens l'idée pour les Grands frères et soeurs. Je ne savais pas qu'on pouvait accueillir un enfant en tant que couple. Pour le moment, je n'ai pas l'énergie, mais on ne sait jamais!
@ Grand-Langue : sage suggestion, je la retiens et l'applique à l'instant!
@ Nance : Merci! Fardoche, j'adore ce nom pour un animal de compagnie!!! (je suis une fan finie de passe-partout...)
@ Kim : je suis contente de savoir que je ne suis pas seule à vivre une obsession des crayons. Là, je n'ai parlé que de mes crayons à l'encre, mais il y en a d'autres... C'est beaux des crayons et ça permet de réaliser de belles choses!
@ L'impulsive : c'est vraiment une grosse décision que de décider d'adopter ou non. Si je n'avais pas de problèmes de santé, je ne me poserais même pas la question... Maudites limites...
haaa! les poissons, ici on en flush régulièrement dans la toilette, tiens je dois d'ailleurs en racheté un à mon grand ... On les garde en moyenne 2-3 ans..
RépondreEffacerPour l'adoption, tu sais ce qui est mieux pour toi, pour vous, c'est ça l'important ... Tu es pas prête, tu attends ....
faudrait vraiment se voir et jaser ..
Ohhhh...Ellora, tu ne sais à quel point ton message me touche. J'ne sais pas si tu réalises ma chère, mais à force de te lire je me rends de plus en plus compte qu'on a plusieurs points en commun tu sais. Ouais...les promesses d'alcoolique et savoir ce dont on a besoin pour être mieux, je connais très, très bien. Ce mauvette de lâcher prise et peur de l'inconnu est atroce et pourtant, si on se laissait aller une fois pour toute...peut-être que...Bien sûr, notre situation personnelle diffère, mais on semble tout de même vivre beaucoup de similarité. C'est touchant :)
RépondreEffacerLe deuil de Poico et là ton homme qui retourne travailler...haaaaa !!! Bon courage ma belle.
ET pour l'adoption, je crois que c'est vraiment une sage décision. Il est grandement important de se sentir prêt à tout les niveau pour se genre d'engagement. Prends bien soin alors :)
Désolée pour ton poisson =/
RépondreEffacerEt bonne chance pour l'adoption, quand tu te sentiras d'attaque.
C'est une bonne décision que vous avez prise, je trouve. Je pense que c'est important d'être en mesure de bien s'occuper de soi-même avant de décider de prendre soin de quelqu'un d'autre, surtout d'un enfant. Tu n'en seras que plus disponible quand tu seras mieux avec toi-même et les "nouveaux" besoins de ton corps.
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