Ouf, ce n'est pas facile ces temps-ci pour moi... C'est la raison pour laquelle je n'écris pas souvent.
En plus, pour couronner le tout, je suis dans une passe Gaston Lagaffe. J'ai les deux pieds dans la même bottine, comme dirait ma mère. Le pire, c'est lorsque je suis dans la cuisine. Tout tombe, je salis tout, je fais brûler mes toasts (j'haïs les toasts brûlées), je renverse plein de trucs, j'oublie d'acheter des ingrédients et je m'en rends compte lorsque je suis en train de faire ma recette...
Mais bon, tout n'est pas noir pour autant! Mon physio m'a redonné le ok pour tricoter. Yé!!!! J'ai repris mes cours de tricot et ça me fait le plus grand bien. J'ai d'ailleurs terminé mes Chaussettes Coccinelle. J'aurais bien aimé vous les montrer, mais se photographier soi-même les pieds, ce n'est pas génial... Ça donne un résultat plutôt moche, je dirais. Surtout quand le modèle (moi) est dû pour se raser les jambes!!! Mais croyez-moi sur parole, ils sont beaux mes bas. En fait, ils sont exactement comme ça. Je les adore!!!!
Passons maintenant aux choses sérieuses, soit
ma petite victoire de la journée. Depuis mon cancer, j'ai maintes fois essayé
de reprendre sérieusement l'entraînement physique. Malheureusement, ce fut un
échec à chaque essai. J'ai compris, avec le temps et avec mes erreurs, que mon
corps est maintenant fragile. Je dois donc y aller très doucement lorsqu'il
s'agit d'exercice physique.
Pendant l'hiver, j'y suis allée à mon rythme,
très lentement, en marchant et en faisant parfois une douzaine de minutes de
vélo stationnaire. Douze minutes peuvent paraître bien courtes, mais pour moi
et mes poumons abîmés, c'est beaucoup. J'ai même osé ajouter des petits intervalles
rapides par-ci, par-là. Et mon corps a suivi, la majorité du temps.
J'ai parfois augmenté d'une minute ou deux la
durée de mon entraînement sur mon vélo, sans plus. Et voilà ti-pas que ce soir,
j'ai battu mon propre record. J'ai fait 25 minutes. J'ai hésité longtemps avant
de me décider à vous en parler, parce que je l'avoue, je suis gênée de ma
performance... 25 minutes, c'est bien peu en comparaison de... Et voilà où je
dois arrêter mes pensées. Si je me compare aux autres, je suis bien découragée.
Par contre, si je me compare à moi-même et si je prends en compte mes limites
physiques, je peux être fière de ma performance.
Qui plus est, je me sentais bien après ma
séance, ce qui ne m'arrivait jamais avant. Cette sensation de bien-être revient
peu à peu, ce qui me motive à continuer. Avant, tout exercice physique me
vidait complètement de mon énergie.
Par contre,
il arrive parfois que mon corps refuse de coopérer et je dois apprendre à
l'accepter. C'est d'ailleurs arrivé lundi soir... J'ai eu peur que la même
situation se reproduise ce soir puisque mes poumons ne sont pas à leur meilleur
ces jours-ci. J'ai beaucoup de sécrétions, je tousse, j'ai des allergies, je
fais un bruit de souris en respirant et je suis essoufflée pour un rien.
Ce qui m'amène au lâcher-prise. Ouf, pas facile
à appliquer, ce beau principe! Avec l'entraînement physique, je dois apprendre
à lâcher-prise sur l'obsession de la performance. Je n'arrive plus à rencontrer
les standards que je me fixais avant ou que la majorité des gens ce fixe et je
dois accepter ce que mon corps est capable de me donner.
Je dois aussi lâcher-prise sur mon
alimentation... Dans les dernières semaines, voir dans les derniers mois, me
nourrir est devenu un vrai cauchemar. Je vous avais parlé du fait que j'avais
débuté le Régime hypotoxique, et ce dans le but de diminuer mes douleurs et
d'augmenter mon énergie (vous pouvez relire mon billet sur le sujet). J'ai eu
beaucoup de difficulté à le maintenir, notamment en raison du fait que j'ai
ressenti encore plus de malaises physiques en le mettant en pratique. Des douleurs
que je n'avais pas connues auparavant sont apparues, rendant mes journées très
pénibles.
Je ne savais plus quoi manger, puisque je
soupçonnais qu'un ou des aliments que j'avais intégrés avec le régime ne me convenaient
pas, mais je n'arrivais pas à identifier la source du problème. Mes pensées
étaient constamment dirigées vers les aliments que je consommais et ça tournait
à l'obsession. Manger n'était plus plaisant, mais pire encore était le fait de
devoir cuisiner. Après une bonne discussion avec Chéri, j'ai décidé de mettre
ce mode d'alimentation de côté pour l'instant.
Nous soupçonnons que je suis intolérante à
certains aliments et j'essaierai, au fil du temps de les identifier, mais pour
le moment j'ai vraiment besoin d'une pause alimentaire. J'ai aussi décidé de
cesser mes séances d'ostéopathie puisque je ne ressens pas de bienfaits. Je ne
suis pas à l'aise avec ce type de traitement... Par contre, je vais continuer
d'aller visiter ma massothérapeute qui a d'ailleurs croisé mon chemin grâce à
mes cours de tricot. Elle me fait beaucoup de bien, même si je souffre tout
d'abord avant de ressentir un soulagement! Je suis allée la voir hier et ouf,
j'ai les muscles endoloris, mais mon cou se sent tellement mieux!
Bref, j'ai besoin de m'alléger l'esprit, de
respirer par le nez et de ne pas me casser la tête avec le contenu de mon
assiette. J'ai besoin de prendre soin de mon corps, mais surtout de cultiver
les moments où je suis bien. D'ailleurs, je vous laisse puisque j'entends mon
petit hamster qui court dans sa roue. C'est fou à quel point une si petite bête
peut apporter tant de joie dans une maison! Il faudrait bien que je le prenne
en photo pour vous le montrer! Par contre, je vais garder pour moi celles où il
se cache dans ma brassière!